Travailler sur Les Caprices de Marianne c’est, pour nous aujourd’hui, retrouver le plaisir de la narration, c’est aussi se plonger dans l’architecture mouvante des sentiments humains : celle qui croyait être fidèle se met à rêver d’un amour plus entier, l’épicurien se prend à penser en idéaliste, le juge devient un assassin. Cette pièce de Musset décrit avec une précision d’orfèvre nos séismes intimes. Elle met à jour la fragilité de ce que nous appelons : identité, maîtrise, conviction, pour nous remettre en face de cette terrible et magnifique incertitude qu’est la rencontre de l’autre.