CAPRICE >Disposition de l'esprit à des enthousiasmes passagers, à des changements brusques dans l'humeur, les résolutions ou les sentiments.
Cette comédie en deux actes, écrite
par Musset en 1833, est l’histoire d’un trio amoureux.
N’arrivant
pas à approcher la belle Marianne dont
il est très épris, le jeune Coelio demande à son meilleur ami, Octave, de
plaider sa cause. L’obstacle est de taille : Marianne est mariée au juge
Claudio et lui est manifestement fidèle. Octave met tant d’ardeur à cette
entreprise que c’est lui qui finit par
avoir les faveurs de la jeune femme. Lorsque celle-ci, excédée par la jalousie
maladive de son mari, décide, pour se venger, de prendre un amant, c’est à
Octave qu’elle donne un rendez-vous nocturne. Restant fidèle à sa promesse,
Octave cède ce rendez-vous à Coelio, ne sachant pas que Claudio, ayant appris
les projets de son épouse, a décidé de faire tuer l’amant qui se présentera
sous les fenêtres de Marianne.
Travailler
sur Les Caprices de Marianne c’est,
pour nous aujourd’hui, retrouver le plaisir de la narration, c’est aussi se
plonger dans l’architecture mouvante des sentiments humains : celle qui
croyait être fidèle se met à rêver d’un amour plus entier, l’épicurien se prend
à penser en idéaliste, le juge
devient un assassin. Cette pièce de Musset décrit avec une précision d’orfèvre
nos séismes intimes. Elle met à jour la fragilité de ce que nous
appelons : identité, maîtrise, conviction, pour nous remettre en face de
cette terrible et magnifique incertitude qu’est la rencontre de l’autre.